Faire décroître notre empreinte écologique en augmentant le bien-être

Une nouvelle frontière : gagner en bien-être tout en réduisant l’impact environnemental et social de notre consommation

Le CAS (Centre d’Analyse Stratégique), qui a remis le 28 janvier à la ministre en charge de l’écologie un rapport sur la consommation durable des français à l’horizon 2030. Gingko 21 a contribué au groupe de travail animé par E. Lavillle.

http://www.strategie.gouv.fr/article.php3?id_article=1342

Ce rapport est intéressant à plusieurs titres :

• tout d’abord, le thème même de la consommation durable y est identifié et traité séparément de celui de la production durable, auquel il est classiquement rattaché. Ce point est essentiel, car dans la courte histoire du développement durable, après l’entrée en scène successive des ONG et chercheurs dans les années 70 (Stockhom 1972), puis des gouvernements (Rio 1992) et enfin des entreprises (Johannesburg 2002), c’est maintenant au tour des citoyens et consommateurs de se mettre en mouvement pour donner une réalité au concept;
• ensuite, le rapport trace une ligne de crête difficile à tenir entre les pentes inquiétantes de la décroissance hantées par le spectre de la « contraction économique », et celles, plus douces mais trompeuses, du consensus mou sur laconsomm’action , selon lequel il suffirait de mettre quelques produits bio dans notre caddie pour sauver la planète.

Que dit-il, ce rapport ? Il formule 25 propositions concrètes articulées selon 6 leviers d’action. Il place surtout le débat au niveau sociétal et culturel : c’est bien une « nouvelle frontière » qu’il nous propose de rêver autour d’un nouvel art de vivre, dans un rapport renouvelé à la consommation, au temps, à la société.

Toutes sont intéressantes, j’en retiens deux ici, en lien direct avec nos activités chez Gingko 21 :

Recommandation n°10 : développer l’économie de la fonctionnalité et l’éco-conception, en mettant en avant le coût global des biens et services

Recommandation n°13 : investir dans l’innovation technologique mais aussi sociale « low tech », au service de la consommation durable.

Où l’on voit que l’éco-innovation peut contribuer de façon déterminante à l’émergence de cette nouvelle frontière de la consommation durable !